Nous avons peu de témoignages avant le XIVe siècle mais c’est à cette époque que le mot carrelet apparaît avec l’orthographe “quarlet”. On le retrouve dans la première édition du dictionnaire de l’Académie en 1694.
Dans son “Traité général des Pêches et des Poissons qu’elles fournissent” écrit en 1760, Duhamel Du Monceau (1700 – 1782) ingénieur et agronome, inspecteur de la marine et membre de l’Académie des sciences en fait la description suivante :
« Filet à nappe simple et carrée de 6, 7 ou 8 pieds de côté bordée d’une corde. Aux quatre coins de la nappe on forme avec la corde qui la borde des œillets destinés à recevoir les bouts de perches courbes qui supportent le filet. À l’endroit où ces perches se croisent on les relie par une corde à l’extrémité d’une perche plus ou moins longue. »
Les carrelets permettent d’assurer un complément alimentaire
aux populations qui résident près du littoral ou qui sont proches des rivières. Il faudra attendre le début du xxe siècle pour voir
apparaître les carrelets, montés sur une plate-forme reliée à la terre par une passerelle, comme nous les connaissons aujourd’hui. Une première phase de développement de ces installations verra le
jour, après 1936, avec la mise en place des congés payés et du temps libre. On constatera une stagnation pendant la deuxième guerre mondiale et un développement important des années 1950 à nos jours.
Outre ces installations, de nos jours on pratique cette pêche avec des carrelets portatifs de petites dimensions ou avec des
carrelets installés à l’arrière de petites embarcations